Shigeyoshi Tsukahara

 

Shigeyoshi Tsukahara — Invité du Japon

Shigeyoshi Tsukahara est un animateur indépendant et directeur d’animation né à Tokyo en 1981. Il a créé ses premiers dessins d’animation à l’université. En août 2001, il a lancé le site web « Yasakaido (Pavillon nocturne florissant) ». En 2003, il a créé et publié des animations Flash. En 2004, son film « Ushigaeru » a terminé la compétition Kōhaku Flash Gassen. Il a aussi produit, depuis 2013, des décors de scène et des animations pour le groupe de musique SEKAI NO OWARI. En 2018, il a commencé la production du film d’animation « Kurayukaba », distribué par TwinEngine, qui a reçu le prix spécial du public au festival Fantasia en 2023. En avril 2024, son deuxième film d’animation, « Kuramerukagari », est sorti dans les salles de cinéma japonaises sous la forme d’un double programme avec « Kurayukaba ».

Influences

Influencé dès l’enfance par les séries Godzilla, produites par la compagnie Tōhō, il a écouté plusieurs épisodes des séries Wakadaishō et Shachō de Tōei, des séries produites dans les années 1970 et généralement considérées comme des comédies légères.

Il admet les influences des directeurs Kengo Furusawa (1919-1997), Jun Fukuda (1923-2000) et Takashi Tsuboshima (1928-2007) de Tōhō dans les années 1960, citant en particulier le directeur Kihachi Okamoto (1924-2005) et son film « Dokuritsu Gurentai », un film de guerre satirique.

Esthétique

Tsukuhara raconte avoir été profondément marqué par la rivière Sumida (qui coule à travers Tokyo) lorsqu’il était enfant. Ce grand cours d’eau lui semblait à la fois une source de préoccupation et une frontière séparant les mondes entre eux.

Pour construire ses œuvres, il base son approche sur la géographie mentale de mondes particuliers peuplés d’êtres qui ne dévoilent pas tous leur visage, et par des armes et des machines néocontemporaines dans une esthétique que l’on pourrait qualifier de post-steampunk. Chaque monde qu’il crée (il les appelle de « grands jardins miniatures ») est enveloppé d’une palette de couleurs unique. 

 

La narration de ses œuvres emprunte fortement aux techniques des benshi (des personnes qui, jadis, faisaient la narration de films muets lors des projections) à la suite de sa rencontre en 2007 avec Raikō Sakamoto, un héritier de cette tradition.